Plaidoyer – Flüchtlingen eng Stëmm ginn

Avec un mégaphone, un homme conduit un groupe de réfugiés chantant pendant une activité sponsorisée par JRS dans le camp de réfugiés de Doro à Maban, Soudan du Sud.
Avec un mégaphone, un homme conduit un groupe de réfugiés chantant pendant une activité sponsorisée par JRS dans le camp de réfugiés de Doro à Maban, Soudan du Sud.

Pour JRS, le plaidoyer signifie s’assurer que les réfugiés reçoivent un traitement légal et humain. Cela inclut soutenir les réfugiés qui s’efforcent de demander et d’exercer leurs droits, ainsi que d’intervenir auprès du gouvernement et des administrations pour obtenir de meilleures réponses, plus justes aux situations de déplacement de force

Notre plaidoyer se développe à de nombreux niveaux. Sur le terrain, nous plaidons fréquemment au nom des réfugiés qui ont individuellement besoin d’aide pour protéger leurs droits et leur dignité ou pour couvrir des besoins de base comme un logement et de la nourriture. Nous sommes aussi présents au niveau national où nous soutenons les changements législatifs ou politiques quand cela est nécessaire, spécialement dans des domaines tels que la détention, les droits au travail, l’accès à la santé et à l’éducation

Pour une Europe accueillante et solidaire

Le nouveau pacte sur la migration et l’asile présenté par la Commission européenne le 23 septembre 2020, a pour objectif d’établir un « nouveau cadre européen (…) qui puisse non seulement apporter sécurité juridique, clarté et des conditions décentes aux hommes, aux femmes et aux enfants qui arrivent dans l’Union, mais qui puisse aussi donner aux Européens l’assurance que la migration est gérée de manière efficace et humaine, dans le plein respect de nos valeurs ». L’engagement en faveur d’une approche plus humaine de la protection est positif. Toutefois, cette affirmation ne se reflète que peu dans les propositions connexes. Au lieu de rompre avec les erreurs de l’approche précédente de l’UE, et d’offrir un nouveau départ, le Pacte risque d’exacerber l’accent mis sur l’externalisation, la dissuasion, le confinement et le retour.

Nous pouvons agir pendant la phase de négociation de cette proposition auprès du Conseil et du Parlement européen, en défendant les valeurs qui nous animent et en joignant notre voix à celle des autres collectifs et ONG qui plaident pour une Europe plus ouverte, juste et humaine.

Le JRS propose comme points fondamentaux de sa stratégie de plaidoirie :

  • Œuvrer pour la fin de la détention liée à la migration et interdire la détention des enfants ;
  • Reformer les mécanismes d’attribution de la responsabilité pour le traitement des demandes d’asile, en modifiant le principe du pays d’entrée, afin de créer des conditions de partage de responsabilité solidaires et plus adaptées à la réalité sur le terrain ;
  • Continuer de chercher des arrangements de solidarité ad hoc pour alléger la pression sur les États membres à la frontière extérieure de l’UE et aider les États membres à accepter un partage équitable dans l’accueil, la prise en charge et la relocalisation des personnes migrantes.

Pour un logement digne

  • Pour les personnes en procédure dénommée « Dublin », dont la demande d’asile a été déclarée non-recevable au Luxembourg, prévoir une structure « Dublin » où la durée de séjour n’excèdera pas 6 mois et adaptée à l’extrême vulnérabilité de ces personnes. L’hébergement dans cette structure et les services y offerts en partenariat avec des ONG dont le JRS-LU, auraient comme objectifs d’augmenter le niveau de résilience des personnes devant quitter le Luxembourg.
  • Pour tous et particulièrement pour les adolescents et jeunes adultes, le JRS-LU travaillera sur des standards minima en matière d’hébergement en centres d’accueil. Ceci est nécessaire pour permettre aux jeunes d’étudier aussi à domicile, pour réussir leur scolarité ou formation.

Pour une régularisation au cas par cas de certaines personnes particulièrement vulnérables

Etant donné qu’un certain nombre de déboutés du droit d’asile ne sont pas « retournables » et restent

    • pendant des années sur le territoire luxembourgeois,
    • ou tournent en Europe d’un pays à un autre, alors que leur état de santé est déplorable

le JRS-LU demande une régularisation extraordinaire, au cas par cas pour ces personnes particulièrement vulnérables.

Pour l’entrée des DPI dans le monde numérique

  • Afin d’éviter la stigmatisation des demandeurs de protection internationale, de simplifier le contrôle et la gestion des différents types d’aide et pour éviter aux services sociaux d’être noyés dans le travail administratif, nous demandons une carte d’identification répondant à la norme ISO 7810 remplaçant le « papier rose ».

Le JRS Luxembourg est profondément préoccupé par la détérioration de la situation en Afghanistan et par le traitement des demandeurs d’asile et des réfugiés afghans en Europe et au Luxembourg. Un an après la prise de pouvoir des talibans, le pays est dans un état d’anarchie sans constitution. La situation générale en matière de sécurité, d’économie et de droits de l’homme se détériore et les souffrances de la population augmentent.

  1. Un an après la prise de contrôle du pays par les talibans, les efforts des gouvernements européens pour assurer la protection ont été trop faibles.
  2. Peu après l’effondrement de l’Afghanistan, l’UE et ses États membres ont promis de continuer à évacuer leur personnel local et les Afghans à risque; cependant, depuis lors, trop peu d’efforts ont été faits.
  3. Au Luxembourg 60 Afghans ont été accueilli dans le cadre de missions humanitaires, mais 62 personnes afghanes ayant demandé l’asile avant une année sont encore en attente d’une décision. 114 Afghans venus après août 2021 sont en procédure et 23 personnes ont été déboutés du droit d’asile.

En collaboration avec plus de 50 organisations de la société civile, le JRS recommande aux États membres de l’UE de:

  1. Garantir un accès rapide et équitable à l’asile aux Afghans dans l’UE: l’examen des nouveaux cas d’asile et le réexamen des cas précédemment décidés devraient être repris à la lumière des rapports les plus récents disponibles sur la situation dans le pays.
  2. Accorder la protection subsidiaire aux personnes qui ne sont pas éligibles au statut de réfugié et à défaut un permis de séjour provisoire de 6 mois pour faciliter la recherche de travail.
  3. S’efforcer de traiter et de réduire considérablement l’arriéré des cas concernant les demandeurs de protection internationale afghans.
  4. Élargir et rationaliser les admissions humanitaires pour les Afghans à risque et les membres de leur famille élargie.
  5. Accélérer la procédure de regroupement familial des réfugiés afghans et en élargir